Mis sur pied il y a plus de 27 ans, l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) s’est érigé au fil du temps en une véritable plateforme où se mènent de riches discussions entre tous les acteurs de la société béninoise. Mais depuis quelques années, ce rôle si bien joué et endossé avec la plus grande responsabilité, semble être interprété à tort par certains. Pour donc dissiper le doute et la confusion dans les esprits concernant l’impartialité de la structure qu’il dirige, le Père Éric Aguénounon, Directeur de l’IAJP, a donné de la voix le jeudi 10 avril 2025 au Chant d’Oiseau à Cotonou. C’est lors de l’ouverture de la conférence inaugurale du second trimestre des activités de l’Institut.
L’IAJP, placé sous tutelle de la Conférence Épiscopale du Bénin ( CEB), n’a pas fait que de la vulgarisation de la Doctrine Sociale de l’Église sa seule et unique mission. L’institut est bien allé au-delà de ses propres prérogatives, en faisant office de creuset par excellence d’échanges et de dialogue entre toutes les sensibilités politiques, sociales et religieuses pour un Bénin plus meilleur. Et c’est justement ce qu’a tenu à rappeler le Père Éric Aguénounon. Le Directeur de l’IAJP a surtout mis en lumière le caractère impartial de la structure qu’il dirige en martelant que « l’IAJP est un carrefour d’idées, un lieu où chacun, quelle que soit son appartenance, peut s’exprimer avec respect ». En un mot, l’IAJP accueille selon l’homme de Dieu, tous les courants politiques, toutes les sensibilités d’opinion et toutes les personnalités politiques ou administratives qui ont envie de participer au débat citoyen comme discussion intellectuelle, surpassant tout intérêt partisan en mettant l’homme au centre du développement.
La politique, l’affaire de tous
L’implication de l’Église catholique dans le débat public et ses prises de position sur des sujets brûlants de l’actualité, donnent souvent lieu à des remous. Pour beaucoup, l’Église doit être réduite à son seul rôle: celui de conduire les âmes sur le chemin de la foi. Mais les paradigmes ont changé et l’Église dispose aujourd’hui de tous les atouts pour opiner elle aussi sur les questions de bonne gouvernance. À en croire le Père Éric Aguénounon, la maturité acquise au fil de deux millénaires permet à l’Église d’agir comme médiatrice dans les sociétés en quête de stabilité. Une position d’ailleurs renforcée par le réseau diplomatique du Saint-Siège dans plus de 190 pays à travers le monde.
Précisons que la conférence inaugurale du second trimestre des activités de l’IAJP pour le compte de l’année 2025 a été animée par le Professeur Joseph Djogbénou et a porté sur le thème : « L’impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels ». La rencontre a drainé une foule impressionnante de personnalités politiques, d’éminents cadres de la Société Civile et de hauts responsables du monde universitaire.
G.D.
